Brazzaville : selon un pasteur, les enfants des policiers routiers sont maudits et n’iront pas loin dans la vie
Ce pasteur évangéliste fait un lien étroit entre le comportement racket des policiers et le destin de leur progéniture. Les lamentations des automobilistes victimes des agents de la circulation ont des conséquences directes sur leurs enfants dont l’avenir est compromis.
Lors d’un culte dans son assemblée située au quartier Moungali de la capitale congolaise Brazzaville, le pasteur Didier M a demandé aux policiers routiers de s’éloigner des mauvaises pratiques pour le bien de leurs enfants. Pour lui, chaque billet de banque racketté à un usager de la route compromet le devenir de leurs enfants. Étant africain et Bantu, les lamentions des victimes ont un effet sur la vie de leurs bourreaux.
« Vous remarquerez que les enfants des policiers routiers ne vont pas loin dans les études et vivent malheureux ainsi que leurs épouses » a fait remarquer le pasteur Didier M devant une foule acquise à son prêche. Un bien mal acquis ne profite jamais comme le dit souvent l’adage dont l’illustration parfaite est la récente détention médiatisée de Nouredine Bongo avec des valises remplies d’argent.
A Brazzaville et dans les villes congolaises, les policiers routiers sont devenus des vrais nuisibles qui ne vivent que du racket des usagers de la route. Chaque policier routier sort le plus souvent de sa maison avec pour objectif d’empocher au minimum 20000frs qu’il prélève sur les automobilistes.
Très organisés au sein d’une ristourne, les policiers se sentent impunis et protégés par leur hiérarchie qui ferme les yeux sur leurs agissements. Des indiscrétions soutiennent que certains officiers de la police sont derrière ces mutuelles dont chaque membre doit verser 10000frs chaque jour.
Dans l’incapacité de se servir dans les caisses de la police, les agents routiers ont été autorisés à le faire directement au sein de la population.