En dehors d’être l’incarnation du mal congolais, Denis Sassou Nguesso est aussi le premier et sans doute le dernier marmailleur que le pays aura connu. Après près de 40 ans de règne sans partage, ce marmailleur a toujours ce courage de se pointer dans les médias à lire des discours vides se réjouissant de la supposée indépendance du pays.
Comment peut-on célébrer une indépendance quand on a été incapable durant 40 ans de règne de :
– d’organiser correctement des élections législatives sans tricherie et pagaille de toutes sortes,
– de délivrer des cartes nationales d’identité à sa population,
– de délivrer des passeports à ceux qui veulent voyager,
– d’assurer une éducation correcte à ses enfants,
– de soigner les malades,
– d’assurer l’accès à un acte ou service administratif sans payer un dessous de table,
– de gérer une monnaie,
– de gérer sa police où chaque « Colonel » est devenu un dieu dans son périmètre,
– de contrôler ses frontières,
– de fournir correctement le service public d’eau et d’électricité,
– de sanctionner les corrompus, les corrupteurs et les tortionnaires…
Etc…
C’est quoi ce pays qui se dit indépendant mais qui célèbre le colon par un mausolée au Centre-Ville, qui forme ses jeunes soldats à l’École général Leclerc ; dont les rues, villes et lieux portent les noms des oppresseurs…
Le Congo ne respecte même pas ses propres lois!
Bref, cessons de vider les caisses avec des célébrations de cette indépendance factice mais travaillons enfin sa concrétisation… L’indépendance, c’est la responsabilité! Ce pays est devenu une jungle dont le roi est le tortionnaire de Denis Sassou Nguesso qui a montré toutes ses limites sur la gestion étatique mais qui s’accroche toujours au pouvoir. Il a été incapable aussi :
– de gérer, pays pétrolier, l’approvisionnement en carburant ;
– de moderniser le chemin de fer, héritage colonial ;
– de décongestionner les salles pédagogiques archi-pléthoriques (200 à 300 apprenants /classes dans certaines écoles);
– de donner l’eau et l’électricité permanentes et de bonne qualité ;
– de faire bénéficier l’admission à la retraite sans tracasseries aux fonctionnaires sortants;
– de faire promouvoir tous les deux ans et sans tracasseries les fonctionnaires ;
– de faire la gestion prévisionnelle des ressources humaines de l’administration publique ;
– de faire des recrutements sans des cas massifs au point de ne plus recruter la main d’œuvre qualifiée et recherchée.
Un pays qui peine à s’industrialiser et à transformer ses propres matières premières, agricoles et minières, qui peine à constituer une armée disciplinée patriotique au service de l’État et du citoyen. Pays incapable de revoir son code minier à la faveur des intérêts de l’État et de son peuple, un pays qui ne peut négocier que son pétrole et son gaz lui reviennent à plus de 50% avec une gestion limpide. Un pays qui n’entretient ni ses routes ni ses bâtiments publics et autres infrastructures…Ce pays malgré tout, décaisse des sommes colossales pour des élections truquées d’avance et qui importe plus qu’il n’exporte, mais ce dit néanmoins indépendant avec une monnaie dont le contrôle lui échappe totalement.