ECONOMIE

Ecair prépare sa relance; Camair co s’active pour son retour à Brazzaville

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Il y a des tragédies qui servent de déclencheur de solution à certains problèmes. Ainsi en est-il de l’incendie de l’appareil d’Ecair, survenu en début septembre dernier en Afrique du Sud.

Ce sinistre semble avoir mis les autorités congolaises devant leurs responsabilités pour envisager, en interne, les moyens de la relance d’Ecair.

une somme de 3,4 milliards aurait déjà été mobilisée par le gouvernement congolais à cet effet. S’achemine t-on vers une recapitalisation progressive, sur fonds publics, d’Ecair? Il convient de noter que la capitalisation destinée à la phase de lancement a coûté 287 milliards de fcfa à l’Etat congolais pendant les 5 ans d’exploitation, révèle le rapport d’audit du cabinet Cacoges et Rainbow.

De sources concordantes font état de ce que le Chef aurait lui-même, cette fois-ci, pris les choses en main. Reste tout de même plusieurs problèmes à résoudre avant tout vol Ecair: la check controlled que devrait à nouveau subir le Tn-Aji, un avion, de type Boeing, immobilisé depuis janvier 21 sur le tarmac de l’aéroport international Maya Maya de Brazzaville, et surtout l’absorption

de la dette sociale, notamment 60 mois d’arriérés de salaire minorés par la direction générale à 6 mois. Peut- être, a-t-elle omis un zéro derrière le chiffre 6.

Selon nos sources, la priorité de relance de la compagnie est de mise après la déconvenue contractuelle avec Allegiance capital, propriété du sud- africain Éric Mouritzen, et d’autres prospections de partenariat infructueuses.

Qu’en est-il du paiement de la dette sociale des 60-70% agents qui pourraient être mis sur le pavé conformément au plan de relance d’Ecair ?

« Si l’exigence de dégraisser les effectifs pléthoriques du personnel est confirmée, il est probable que près de 500 agents sur 770″ soient out », croît savoir un proche du dossier qui a requis l’anonymat.

Seul souci pour ces agents, le paiement en totalité de leurs droits par un État qui fait souvent plus de promesses et éprouve de la peine à respecter ses propres engagements.

En ce qui concerne le retour de Camair Co à Brazzaville, les négociations sont engagées avec les autorités de l’aviation civile congolaise pour ce come back de la compagnie camerounaise à Brazzaville. Un avion, de type Boeing, entièrement refait, est rentré de la Check controlled, confie une source proche du dossier.

La relance d’Ecair et la reprise des dessertes sous-régionale par Camair co pourraient ramener Rwandair, la compagnie à capitaux publics rwandaise, qui pratique des prix prohibitifs au départ de Brazzaville, à affronter la concurrence. Un homme et sa fille, partis de Brazzaville pour Douala,1h20 de vol, ont dû récemment payer 1 million de fcfa. « Les taxes aeroportuaires et connexes renchérissent le coût du billet d’avion au départ de Brazzaville et Pointe-Noire « , s’en plaignent les compagnies interrogées.

Il faut avouer que Rwandair effectue un vol quotidien sur Douala international airport, soit 7 vols, dont 3 au départ de Brazzaville. De bonnes affaires que les compagnies de la zone Cemac n’arrivent pas à capter.

A. Ndongo, journaliste économique et financier

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