Le gouvernement a réquisitionné l’armée pour nettoyer Libreville et ses environs. Clean Africa, la société chargée de ramasser les ordures et de rendre la ville propre est essoufflée. Pas assez d’équipements et surtout pas assez de budget. Ce samedi, policiers, gendarmes et gardes républicains étaient présents dans les rues pour balayer et curer les caniveaux. Ils ont reçu la visite des ministres de l’Intérieur et de la Défense.
Sirène et gyrophare en tête du cortège du ministre de la Défense, Michael Moussa Adamo et son collègue de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, qui ont fait le tour de la capitale pour galvaniser les troupes. A chaque arrêt, des soldats sont à pied d’œuvre, râteaux, balai, brosse, brouettes et pelles à la main.
Le ministre de la Défense s’adresse aux éléments de la garde républicaine sur le front de mer. « Nous savons que ce n’est pas notre mission première, mais c’est aussi une manière de défendre le pays. Merci pour ce que vous faites pour la nation et pour nous tous. »
Les militaires ont été missionnés pour balayer les rues, curer les caniveaux et surtout convoyer les déchets collectés à la décharge publique. « Appeler l’armée en renfort c’est bien, mais il faut des solutions pérennes », suggère Ibrahim Sendjet Mboulou de l’Organisation gabonaise des consommateurs.
« Dans beaucoup de pays, les ordures ménagères constituent une grande richesse. Il faut les collecter, ensuite les valoriser. Donc ce n’est pas une mauvaise chose que l’armée puisse aider la population à se débarrasser. Mais encore une fois, il faut tirer profit des déchets. »
Chaque jour, Libreville produit environ 250 tonnes de déchets balancé à ciel ouvert sans être triés.