Il y a environ 1200 bars et terrasses à Brazzaville pour une école et 6800 pour une librairie.
La direction que prend souvent un pays se reflète dans la vie quotidienne et les investissements de ses fils. Au Congo, les caciques du pouvoir comme le bas peuple ont les mêmes projets d’investissement que sont généralement axés sur l’oisiveté et le transport public. Jadis une république formatrice des cadres d’Afrique, le Congo compte à ce jour plus de bars que d’écoles.
Bien que cette statistique ne correspond de loin à la réalité qui serait plus ample, à Brazzaville par exemple, capitale politique du Congo, il y aurait environ 1200 bars et terrasses pour une école et près de 6800 pour une librairie. Les autorités politiques ont opté pour anéantir l’éclosion d’une nouvelle classe des intellectuels au profit des soûlards et soumis à elles.
Chaque jour au Congo, des bars, Vips, Caves, hôtels voient le jour au grand plaisir des autorités, alors qu’on assiste presque pas à l’ouverture d’une librairie ou un centre d’études. Par contre, on favorise la création massive et peu qualitative des établissements scolaires privés dans le seul but d’enrichir ses promoteurs et non de former.
La qualité de l’enseignement du Congo laisse à désirer depuis 1997 et la majorité des écoles privées ne sont pas dans les normes requises. Brazzaville, la capitale politique manque même d’une bibliothèque municipale, mais s’est offerte un monument inutile en l’honneur d’un colon à 5 milliards Cfa. Il est clair que la préoccupation majeure des autorités est ailleurs que dans le bien-être des populations.
Chaque 100 mètres dans une avenue, il est facile de compter plus de 6 bars et terrasses, alors qu’il faut plus de 5 km pour voir une école. La classe politique vieillissante qui a totalement échoué veut aussi se voir remplacer par une autre similaire.