Nous aurions pu nous contenter de notre précédent propos sur le camouflet Ivoirien reçu en direct sans ménagement, le ton courtois de Beugré Mambé, Gouverneur du District d’Abidjan, étant un habillage diplomatique.
Même si de toute évidence cet usage insolite et vicieux du camouflage diplomatique était prémédité, qui en Côte d’Ivoire et ailleurs dans le monde, ignore le misérabilisme de nos routes, de notre système de santé failli, le pillage de nos deniers publics par la caste au pouvoir, notre arrière-pays où trône encore la lampe luciole, l’imprévoyance en termes de nouvelles salles de classe pour l’année à venir, arrêtons là le supplice durement vécu par les Congolais.
Soulignons une évidence de base. La question qu’il y avait de façon péremptoire à se poser est celle de savoir, ce qui pourrait justifier l’abyssal retard qui nous est opposé alors que nous sommes plus riches que la Côte d’ivoire ?
Point n’est besoin de se perdre en conjectures, la réponse étant l’incompétence caractérisée, la nullité crasse d’un pouvoir inapte au management et d’un gouvernement de pacotille enfoncé dans l’observation des codes politiques surannés.
Devant tout ce qui n’a pas été fait, le premier Ministre Collinet Makosso, cerné par les barons du régime, déclare travailler pour que le Président se représente en 2026. Pourquoi pas, pourrait-on dire. Mais il faut dans ce cas nous dire que vous aimeriez continuer avec l’ingénierie mafieuse du PCT.
Nous sommes tentés de demander en toute humilité au Premier Ministre de ne pas se prendre plus au sérieux que cela car le pouvoir d’Ali baba et les 40 voleurs qui l’a fabriqué ne l’élèvera jamais au niveau requis pour exercer ses fonctions de Premier Ministre avec dévouement et de manière désintéressée. Pire encore, la petite lucarne qui devait lui permettre de briller est prise en défaut par la médiocre qualité de son cabinet qui tient lieu de vaste blague.
Que dire de l’opportunisme du Président Sassou Nguesso qui, il y’a 2 ans, avait hissé la Turquie au rang de meilleur allié du Congo et qui se tourne aujourd’hui vers les Emirats Arabe Unis, à qui il a cédé l’exploitation du port de Pointe-Noire pour les 30 années à venir, simplement parce que ce pays est devenu, depuis la guerre en Ukraine, le meilleur atout de la Russie dans la sous-région. Ce film de série B qui consiste à faire chanter indirectement la France a atteint ses limites.
Aussi, après avoir siphonné et gagé le peu de pétrole qui reste au fond des puits au large de Pointe-Noire, le Président Sassou Nguesso s’est autoproclamé vendeur officiel du carbone du Bassin du Congo comme s’il en était le propriétaire, ignorant au passage que plus de 60% de l’ensemble des forêts du Bassin du Congo se trouvent en République Démocratique du Congo (RDC) et que les 40 % restant sont répartis entre le Cameroun, la Centrafrique, Congo-Brazzaville, la Guinée Équatoriale et le Gabon.
On comprend aisément que ce comportement est dicté par le rapport des experts qui estiment que la valeur du carbone séquestré par les forêts du Bassin du Congo se situe entre 30 et 50 milliards de dollars l’an. Ce sont bien ces chiffres vertigineux qui ont réveillé l’instinct de trappeur du Président Sassou Nguesso et de son porte-babiole Arlette Soudan Nonault, des pèlerins infatigables, obsédés par l’argent facile à l’image des coupe-jarrets qui rêvent de braquer des chameaux qui portent des sacs remplis de lingots d’or.
Notre beau pays le Congo ne mérite pas ce triste sort !
Que Dieu délivre le Congo-Brazzaville.
Laurent DZABA
Président du Mouvement Panafricain et Citoyen