Pourquoi la bêtise oblitère l’intelligence des hommes de pouvoir ?
A la limite, on pourrait dire, peu importe la façon dont l’on accède au pouvoir, ce que l’on réussit dans la réalisation du pays, notamment sur le plan social, peut vous faire aimer du peuple. Combien le comprennent et vont néanmoins vers une dérive démocratique ?
Il y a un nouveau travers en Afrique qui prolonge la nuit de la maladresse. On conduit un pays prétendument démocratique et l’on s’échine à créer les conditions de la succession à la Duvalier à son fils, lequel pour ne rien arranger, est arrogant, parade quotidiennement en menant grand train avec l’argent du pays, un immoral gâchis qui profiterait au pays si pour conjurer le chômage des jeunes, il construisait des très grandes entreprises.
Non, il n’arrive pas à comprendre cela et compte sur la poigne paternelle pour arriver. De père en fils, cette absence de perception de ce qu’il faut, est étonnante. Bien entendu, on a pour soi le formatage d’une écurie politique qui bat la cadence, soutient les élections truquées en permanence, tant qu’on en profite.
Bâillonner la conscience est le seul principe pour être de la fête. Un président qui crée l’embauche, fait des routes, 25 mais pas trois, recourt à l’habitant pour une agriculture florissante, dote le pays d’hôpitaux modernes, ne peut pas être haï, ce n’est pas vrai.
On oublie que dans nos coutumes, la mansuétude faisait le chef et non le contraire. La courte vue est un poison. S’installer dedans délibérément c’est se perdre. Quand on a un foisonnement de cadres, on organise la concurrence de ceux-ci pour le bénéfice du pays.
Fermer le gouvernement comme un enclos et vivre avec le même gouvernement sur 25 ou 3o ans, cela ne devrait pas se faire. Aller dans ce type de travers conduit à la quête de la confiance absolue qui appelle la famille, la tribu et pour abuser, un paquet d’obligés qui vous obéissent au doigt et à l’œil, art consommé des opportunistes et des courtisans.
Ce type de pouvoir vous amène à ignorer la postérité pour vous préférer le moment. Vous entrez alors dans la contrefaçon par un plongeon irréversible. Un pot de peinture à la main, vous usez d’elle pour changer l’échec en succès, d’autant plus obligeamment que le parti gavé comme une oie, excelle dans la propagande.
Aujourd’hui, tous les retours que nous avons de ce riche pays qui brille par une illusion de liberté et qui a enseveli sous ses ruines le bonheur de ses enfants, tendent vers l’ambition rusée d’une âme noire qui rêve de faire monter sur le trône, un blanc bec sans mérite, simplement parce qu’il serait le fils d’Arès.
Cette posture qui consiste à tenir une épée de Damoclès au-dessus de ses concitoyens et bruler d’envie de décréter la disparition progressive de notre république au détriment d’un machin qui consacre l’ascension de médiocres arrivistes sans mérite, ne devrait laisser personne indifférent.
Aussi, cet héritier présomptif qui nourrit son petit parc de courtisans de vaines espérances et qui souhaiterait vivre son dimanche de rameaux sous les « Hosanna » de la foule, devrait savoir que les congolais qui sont victimes de funestes inégalités sociales, ne l’entendent pas de cet oreille.
Le Congo n’est pas un gâteau d’anniversaire pour enfants gâtés ou encore un dessert à partager entre petits milliardaires créés ex-nihilo.
Que Dieu bénisse le Congo.
Laurent DZABA
Président du MPC-Mbuétété