La société pétrolière chinoise Wing Wah, basée à Pointe-Noire et connue pour la maltraitance de ses employés, serait en passe de corriger ses erreurs. Elle s’est installée sur sa nouvelle base à Nanga, à une trentaine de kilomètres de Pointe-Noire où elle exploite du pétrole sur la terre ferme, du one short.
Il y a encore quelques mois, des vidéos devenues virales sur la toile avaient tétanisé les Congolais qui étaient surpris de voir comment les Chinois maltraitaient leurs compatriotes. Sous payés, malades et non traités, logés dans des contenaires, nourris avec une bouffe peu hygiénique, les employés congolais dénonçaient régulièrement les abus dont ils étaient victimes sur le site de Win Wah !
Leurs appels avaient attiré les médias du monde entier dont certains ont réussi à faire des reportages incroyables. C’était à la limité de la sauvagerie, de l’esclavage. Des travailleurs sans droit en réalité.
A l’époque, les autorités gouvernementales avaient été touchées par cette situation. Les ministres Arlette Soudan Nonault de l’Environnement et Jean Marc Tystère Tchicaya des Hydrocarbures avaient fait le déplacement de ce site, alors que Bruno Jean Richard Itoua avait parlé aux dirigeants de Wing Wah et aux délégués du personnel.
La réponse a pris du temps. Aujourd’hui on peut palper quelques modifications. La condition humaine a profondément évolué sur le site où les dortoirs, les réfectoires ont été construits dans les normes.
Arrivés au Congo depuis une décennie, les Chinois de Wing Wah ont fait de l’exploration du pétrole sur la terre ferme dans la zone de Banga Cayo, Cayo ou Côte Matêve. Aujourd’hui, ils bénéficient d’un permis d’exploitation dans la zone de Banga Cayo où ils perforent çà et là des puits sur les lieux des plantations et de pêche des populations.
Lors de son récent séjour à Pointe-Noire, le présent Denis Sassou N’Guesso est allé visiter cette base vie. En réussissant ainsi à emmener le chef de l’Etat sur leur nouvelle infrastructure, les Chinois de Wing Wah ont gagné une bataille.
Le gouvernement étant désormais dans leur camp, les détracteurs, constitués majoritairement des travailleurs abusés, devraient passer par le parlement pour contraindre l’employeur à faire davantage ! Mais quel parlement ???
@Arsène SEVERIN