Questionné par la population sur l’envoi massif des renforts dans le Pool après l’attaque armée dont a été victime les usagers de la RN1 contrairement au mutisme sur les incursions des militaires dans le Kouilou et le Niari, un colonel de la sécurité présidentielle s’est justifié en prétextant contrairement aux Ninjas, les militaires angolais ne menacent pas « leur » pouvoir. On comprend mieux que l’intégrité territoriale n’est pas leur affaire, mais seulement la conservation du pouvoir qu’ils disent être « leur » alors qu’ils parlent toujours au nom du peuple.

La circulation sur la RN1 a été suspendue pendant des heures le jeudi 20 octobre suite aux tirs d’armes de guerre dont ont été victimes plusieurs véhicules dans le Pool. Les forces de défenses n’ont pas tardé à y envoyer des renforts conséquents pour sécuriser le tronçon. Des véhicules militaires transportant des hommes lourdement armés ont pris la direction du Pool devant les passagers stupéfaits bloqués dans différents bus assurant la ligne Brazzaville-Pointe-Noire.

En voyant ces renforts impressionnants, certains se sont demandés pourquoi la même détermination n’est pas visible quand les militaires violent les frontières congolaises et sèment la désolation dans les localités du Kouilou et du Niari.

A cela, un colonel de la sécurité présidentielle a répondu que malgré leurs incursions sur le territoire congolais, les Angolais ne menacent pas leur pouvoir, contrairement aux Ninjas qui veulent faire un coup d’État ou une rébellion. Une affirmation absurde pour les passagers qui ont vite compris que l’armée ne sort ses muscles que face aux gens mal armés et a peur de s’affronter aux Angolais.

Depuis que les Ninjas sèment la terreur dans le département du Pool, ils n’ont jamais conquis un seul village, ni se sont rapprochés de Brazzaville où se trouvent toutes les institutions. En plus pour beaucoup de Congolais, l’affaire Ntumi est une arnaque entre le pouvoir et les Ninjas.