Au stade actuel, 4 pour l’UPADS et 3 pour l’UDH Yuki!
Les deux principales formations de l’opposition congolaise représentées au parlement, UPADS et UDH Yuki, ne feront pas mieux que 10 députés chacune sur l’ensemble des deux tours du scrutin législatif. C’est la barre qu’elles ne pourront jamais dépasser pour la prochaine législature, bien sûr si elles jouaient sans faute.
Actuellement, l’UPADS a obtenu quatre élus : les deux de Dolisie, un de Loudima et un autre de Nkayi.
Les batailles futures du 25 et 31 juillet sont énormes, car d’elles dépendent la survie du parti de l’ancien président Pascal Lissouba, dirigé aujourd’hui par le Premier secrétaire Pascal Tsaty Mabiala, élu dès le premier tour à Loudima dans la Bouenza avec plus de 68% des voix. Si l’UPADS ne ravageait pas les six sièges qui lui sont en ballotage, le parti pourrait perdre son statut de première formation de l’opposition. En conséquence, son Premier secrétaire, qui est par ailleurs Chef de fil de l’opposition, tombera aussi.
Son challenger immédiat est l’UDH Yuki, le parti de feu Guy Brice Parfait Kolelas, actuellement dirigé par Pascal Ngouanou. Malgré la crise interne qui couve au sein de l’Union des démocrates humanistes, le parti de PAKO a réussi à tenir la drachée haute à l’UPADS, elle aussi en perte de vitesse depuis bien longtemps.
L’UDH Yuki tient encore 7 sièges en ballotage dont les quatre circonscriptions de Makelekele. Elle espère ainsi rafler ces places pour enfin créer le groupe parlementaire UDH Yuki à l’Assemblée nationale, le rêve politique quotidien que n’a pu réaliser Guy Brice Parfait Kolelas, mort très tôt dans son combat politique!
Mais, la lutte est dure, même si les deux formations de l’opposition n’avaient pas de confrontations directes. L’UPADS a ses candidats en ballotage à Nkayi, à Kibangou, à Mayoko, à Boko Shongo ou à Madingou. Quant à l’UDH Yuki, ils sont à Brazzaville!
Cependant, les deux partis, mêmes réunis dans leur victoire avec un total de 20 députés, ne représentent plus aucune menace pour le PCT, le parti au pouvoir, qui à lui seul a déjà raflé 102 sièges au premier. Il a la majorité absolue, n’a même plus besoin de l’appui de ses alliés de la majorité présidentielle pour diriger les institutions.
L’UPADS et l’UDH Yuki ont donc à livrer un match dans un match, par adversaires interposés. Le PCT, à la manoeuvre, pourrait être le lointain et influent arbitre, selon la carte qui lui plaira.
@Arsène SEVERIN