En moins de 48 heures, près de 2000 migrants, essentiellement partis des côtes de la Tunisie, en pleine crise économique, politique et sociale, mais aussi de Libye, ont débarqué en Sicile.
Avec le retour des beaux jours, l’Italie affronte de nouveaux flux migratoires particulièrement importants. Depuis le début de l’année, plus de 28 000 migrants ont débarqué dans le sud du pays contre moins de 7000 en 2022.
Lundi soir, les garde-côtes italiens, aidés par des moyens aériens de Frontex et deux navires marchands, ont réussi à surmonter les difficultés pour secourir, dans les eaux territoriales de leur compétence, 1200 personnes entassées sur deux bateaux de pêche : d’abord un bateau à la dérive avec 800 migrants à bord qui ont pris le départ de la Cyrénaïque, puis une autre embarcation de fortune, transportant 400 personnes, partie également de Libye et qui se dirigeait vers la Calabre.
Le hotspot de Lampedusa héberge actuellement quatre fois plus de migrants que sa capacité d’accueil qui est de 400 places.
Mais les transferts vers d’autres centres d’accueil de la péninsule procèdent au ralenti.
Ce qui désespère le maire de la petite île, Filippo Mannino, lequel a écrit au pape François pour exprimer sa douleur et son amertume face aux naufrages mortels récemment survenus en Méditerranée