Munari et Mikolo en pleine campagne électorale, de l’électricité en l’air

Le Premier ministre Anatole Collinet Makosso s’est rendu dimanche à Mouyondzi, dans la Bouenza, pour appeler les deux candidates au deuxième tour des élections législatives dans cette circonscription unique, au calme et à une propagande non violente.

Collinet Makosso a fait sa déclaration devant les sages de Mouyondzi qui avaient déjà appelé au premier tour aux élections apaisées. Apparemment, ils n’ont jamais été suivis, et selon de nombreux habitants de cette ville, certains ont fini par choisi l’un des deux principaux camps en présence.

Mais dans quelle posture s’y est-il rendu ? Premier ministre et élu député PCT, Makosso peut-il tenir un discours droit et sincère devant une candidate qu’il a soutenue au premier tour ? C’est mentir que de dire ne pas souhaiter vivement que Lydia passe !

Mais, si c’est possible pour Makosso de penser le contraire, alors Jacqueline Lydia Mikolo du PCT est déjà lâchée par certains caciques du parti. Ils n’ont juste pas eu le courage de demander hautement à leur poulain de jeter l’éponge. À 49% contre 22%, il ne devrait pas avoir match, Claudine Munari recherchant juste le petit point qui lui échappe.

Le Premier ministre a annoncé qu’exceptionnellement, le gouvernement veillera sur le résultat de ce vote, comme si ce n’était pas son rôle depuis le début. Il faut donc comprendre que la meilleure candidate est celle qui passera. Peut-être qu’on aura un semblant de démocratie ici.

Sur le terrain, les deux poules de la basse cour Mouyondzi battent tranquillement leur campagne. Munari a récemment distribué de l’arachide (son logo) à ses partisans de Mouyondzi poste. Mikolo focalise sur la proximité, du porte à porte envers les anciens.

Aujourd’hui, la vingtaine de militaires qui votent à Mouyondzi devrait accomplir leur devoir civique, un acte significatif pour le vote de dimanche.

@Arsene SÉVERIN