Nkombo : à cause de son refus d’adhérer à la Loge, un jeune qui touchait 24 salaires retrouvé mort dans son lit
Ces amis l’appelaient le boss des boss et lui redistribuait généreusement son dû avec les siens contrairement à d’autres qui s’exhibent dans l’égoïsme. Aux accusations d’appartenir à la Loge maçonnique, Gervais le boss répondait ne pas être fou pour en être membre. Il a été retrouvé mort le lundi 11 avril matin dans son lit avec des signes de violence. Un règlement de comptes ? Un braquage qui a mal tourné ? Des interrogations que se posent ses proches.
Gervais le boss, selon ses plus proches n’avait aucun lien avec la franc-maçonnerie ou les fétiches. Sa fortune provenait de la fonction publique où il disposait de plusieurs salaires fictifs. Originaire de la Cuvette, il faisait partie de ce circuit des ceux qui profitent impunément des caisses de l’État. Au total, ce sont 24 salaires à plusieurs chiffres 0 qu’il percevait mensuellement.
A César ce qui est à César, Gervais n’était pas égoïste avec ses proches et aimait bien lâcher que l’argent du peuple doit profiter au peuple. Sa mort est une grande perte pour tout ceux qui profitaient de sa générosité et un ouf de soulagement pour les caisses de l’État.
Des langues racontent que Gervais le boss aurait été approché plusieurs fois par des francs-maçons, mais avait toujours opposé son refus, les traitant de tous les noms. « Je n’ai pas besoin d’aller donner les fesses ou sacrifier mes parents pour devenir riche, à chacun son circuit !» répondait-il souvent à ce genre de proposition indécente.
De milliers de jeunes Congolais perçoivent plusieurs salaires sans être réellement fonctionnaire au Congo malgré tous les contrôles opérés. C’est une circuit bien entretenu par quelques dignitaires du régime. Dans la ville, on peut remarquer le train de vie accéléré de ces mafieux qui ne se cachent plus. Et Gervais le boss était l’un d’eux.
Les signes de violence retrouvés sur son corps poussent à diverses interprétations. Lui-même se plaignait selon ses proches des pressions dont il faisait l’objet de la part des jeunes francs-maçons qui considéraient comme un affront son refus catégorique de les rejoindre à la Grande Loge du Congo.