La diplomatie française a pris la mauvaise habitude de manipuler les Nations-Unies (Conseil de Sécurité) pour ses propres intérêts même les plus rétrogrades. Il s’agit d’un enrobage juridique d’ambitions néocoloniales en faisant de telle sorte que les missions de l’ONU soient sous emprise française dans ses anciennes colonies.
L’ONU finance ainsi les fric-frac français en Afrique. En Côte d’Ivoire, la manipulation a été flagrante jusqu’à ce que l’armée française fasse la guerre pour installer un ami au pouvoir.
- La dernière en date est cette tentative malheureuse de vouloir entrainer l’ONU dans la situation malienne. L’art 2.7 de la Charte des Nations unies dispose : « Aucune disposition de la présente Charte n’autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d’un Etat ni n’oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la présente Charte ; toutefois, ce principe ne porte en rien atteinte à l’application des mesures de coercition prévues au Chapitre VII. » Cela n’a pourtant pas empêché la tentative française, bloquée par la Chine et la Russie, d’avaliser par l’ONU des décisions illégales de la CEDEAO.
- Hier à Bangui, quatre militaires français ont été arrêtés en possession d’armes près de l’aéroport où devait atterrir l’avion du président centrafricain qui n’est pas en « odeur de sainteté » à Paris pour avoir fait venir les Russes de Wagner. La raison officielle de leur présence est qu’ils avaient « accompagné le chef d’Etat major de la MINUSCA en partance pour Paris ». Soit, 4 légionnaires français accompagnant un général français, chef d’Etat- major d’une force de l’ONU composée de 11274 militaires venus essentiellement du Rwanda ( 1696), du Bangladesh (1340), du Pakistan (1313), Egypte (1021), Zambie, Maroc, Cameroun etc.. Il n’y a presque plus de Français dans cette mission.
Les réseaux sociaux s’en donnent à pleine joie pour se moquer de cette France qui s’accroche aux lambeaux de l’empire perdu au point de vouloir « assassiner un chef d’Etat étranger…
Bref… que penserait le public français si on l’informait qu’on a arrêté des militaires étrangers armés à l’aéroport peu avant l’arrivée de Macron ?


P E ( Mwana Ya Ouenzé )