Piégé par l’Algérie à l’aller (1-0), le Cameroun espère retrouver sa culture de la gagne pour renverser une situation compromise, mardi à Blida en barrage retour de la Coupe du monde.
« Il faut s’accrocher à notre passé pour se convaincre qu’on peut se qualifier en Algérie », explique à l’AFP l’ancien gardien des Lions Indomptables Joseph-Antoine Bell. « La raison principale ? », sourit l’ex-attaquant des Lions indomptables Benjamin Moukandjo. « C’est simple : comment ne pas y croire quand on a la chance de jouer un match qui peut vous emmener à la Coupe du monde. On a encore notre destin en mains. »
« N’évoquons pas les chiffres, qui risquent de décourager », reprend Joseph-Antoine Bell._ « Une équipe qui a gagné l’aller à l’extérieur est passée 80 fois sur 100. En revanche on peut regarder l’histoire du Cameroun en se disant qu’il a souvent gagné à l’extérieur, souvent réalisé des exploits »_.
L’ancien goal de Marseille et Bordeaux préfère « se concentrer sur les raisons d’espérer » que sur le plan de jeu de Rigobert Song, le nouveau sélectionneur, qui ne l’a pas emballé. « Pour réussir, il faut commencer par se convaincre soi-même qu’on en est capable, et la conviction vient de la connaissance », explique Joseph-Antoine Bell.
« Il faut avoir un plan de jeu clair, c’est ce qui emporte la conviction des joueurs, pas le slogan ni les incantations. » A l’aller à Douala, « on voyait bien que les Algériens avaient une idée de jeu plus claire, ni meilleure ni pire, mais une idée de jeu », poursuit-il.
Pour son premier match de sélectionneur, l’ancien capitaine aux 137 sélections avait critiqué l’Algérie, « pas venue pour jouer« : « Le football, si vous mettez sept joueurs derrière, c’est compliqué ». Un léger aveu de faiblesse. Mais « rien n’empêche que ce soit le Cameroun qui ait le meilleur plan de jeu au retour », souligne Josep-Antoine Bell.
Le sélectionneur algérien, Djamel Belmadi, était satisfait de son coup, avec son nouveau système à trois défenseurs. « Nous avons trouvé des solutions pour ce premier match, mais il en reste un deuxième. Nous n’avons pas encore la qualification ».
« Pour faire déjouer le Cameroun, il fallait bloquer les côtés, les latéraux très offensifs Fai Collins et Nouhou Tolo », note Benjamin Moukandjo. « L’Algérie a amené le Cameroun à dénaturer son football, à jouer dans l’axe. __L’Algérie avait son plan, simple et clair », résume l’ancien Lorientais. « A nous de faire pareil au retour. Mais on ne va pas partir à l’abordage non plus, on ne perd que 1-0 ».
Benjamin Moukandjo compte sur le duo d’attaque « Vincent Aboubakar et Karl Toko-Ekambi qui a montré sa valeur et son expérience pendant la CAN » avec 13 buts à eux deux, dont 8 pour Aboubakar, qui souffre un peu du talon mais devrait être aligné à Blida, où la file a commencé dès dimanche soir pour avoir des billets pour ce choc.