Sassou envoie sa sécurité récupérer de force les 931 millions cfa saisis aux béninois par les douanes à Maya Maya
Alors qu’il était du ressort de la gendarmerie nationale de suivre ce dossier après transmission du rapport par les douanes, Jean François Ndenguet s’en était approprié en gardant avec lui une grande partie des 931 millions cfa saisis à deux personnes de nationalité béninoise à Maya Maya en provenance d’Addis Abeba. Les éléments de la sécurité présidentielle auraient débarqué au domicile du DGPN à Ouenzé pour récupérer ce magot.
Arrivées au mois de mars dernier, à bord du régulier Ethiopian, deux personnes présentées comme de nationalité béninoise, ont tenté de faire entrer au Congo près 1,5 million d’Euros, soit 931 millions FCFA. Le pactole était, semble-t-il, destiné au ravitaillement des différents bureaux de change, avec lesquels ces « cambistes clandestins » travaillent au Congo.
La douane congolaise aurait été avertie, peu avant leur arrivée à l’aéroport international Maya Maya, par leurs collègues de l’aéroport de transit d’Addis Abeba, où auraient été constatées, au scanner, des liasses d’Euros dans deux bagages de 23 kilogrammes chacun- enregistrés pour la soute de l’appareil- ayant pour destination finale Brazzaville. Opération de blanchiment du fric? Une chose est sûre : ce trafic de devises existe depuis longtemps via Maya Maya, aussi bien à l’arrivée qu’au départ.
L’aéroport international Maya Maya est, selon nos enquêtes, une place tournante du trafic de devises(Euros et Dollars us), qui s’opère souvent avec la complicité de certains chefs en poste dans cet aéroport : devises en provenance de la RD.CONGO, Asiatiques, Ouest africains, personnes de type arabe, y pénètrent tranquillement comme dans une église, sous le nez et la barbe des personnes dont on a préalablement mouillé la barbe en guise de « tais-toi, ferme les yeux, ce n’est pas toi qui vas arranger les problèmes de ce pays « …
Une question qu’il faut se poser: lesquels sont les propriétaires des bureaux de change qui ont pignon sur rue à Brazzaville? Certains dignitaires, assurément, selon nos enquêtes, qui travaillent en mode écran.
S’il est donc vrai que ces cambistes clandestins, présentés comme des étrangers, travaillent avec des dignitaires congolais, il va falloir mener une réelle opération de tracking pour que les cambistes officiels congolais expliquent aux fins limiers de la police congolaise leur procédé de ravitaillement en devises qu’ils vendent au Congo.