SOCIETE

Tentative de détournement des 300 milliards du club de Brazzaville pour payer les dettes de l’Etat

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La BGFI Bank se rebarricade contre les mangeurs d’argent . Les 300 milliards de francs CFA mobilisés par l’initiative Club de Brazzaville pour commencer à payer la grosse dette de l’Etat vis-à-vis de ses créanciers donne par ailleurs des idées aux boukouteurs. Ce sont des gens qui vivent depuis toujours de la corruption et de pots de vin.

Une bonne partie de cet argent servira à payer la dette intérieure, celle destinée aux entreprises locales. Et pour cette catégorie, la magouille a commencé dès le listing des bénéficiaires.

Les fameux 10% réclamés pour se voir payer très rapidement, parfois sans remplir les critères. Les Congolais savent bien le faire : créer de la richesse sur le dos des pauvres.

Vigilant, le consortium de cinq banques qui appuient le club de Brazzaville ont bien suivi le jeu. Et ils ont vite agi. La BGFI, leader dans l’affaire pour avoir mis plus de 170 milliards de CFA des 300, a tapé du poing sur la table. Elle a exigé plus de mesures pour se rebarricader contre les vautours.



Le Congolais Paul Obambi qui a été placé à la tête du club a aussitôt été défenestré. Apparemment, il n’a eu aucun soutien des barons de Brazzaville pour se maintenir. Il aurait même envoyé sa note d’honoraires pour déboutage illicite et irrégulier.

Les autorités congolaises espèrent énormément que les 300 milliards aideront à relancer les chantiers à l’arrêt. Le paiement des opérateurs économiques locaux contribuera également à relancer la consommation, en mal depuis des mois.

La corruption reste un sport national dans le pays. A plusieurs niveaux de décisions, les dirigeants pensent premièrement à eux, même quand la cagnotte est destinée aux étudiants, aux retraités ou aux familles démunies.

Les cadres font les pieds et les mains pour se servir avant, sans souvent être inquiétés.

Cette année, les autorités ont mis en place une Haute autorité de lutte contre la corruption, dotée en 2021 d’un budget de plus de 1,127 milliard de francs CFA, l’un des plus importants des institutions constitutionnelles.

Dans un tel contexte, il faut de l’audace et du zèle pour produire des résultats attendus par les Congolais dans la lutte contre la corruption.

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